
En 1945, un gouvernement non élu, dont les membres sont, d'un côté, des démocrates sociaux ou des démocrates-chrétiens, et, de l'autre, des communistes, parvient à imposer au peuple certaines ordonnances [les ordonnances d'octobre 1945 qui créent la SS].
En 1946, la Sécurité sociale réunit les suffrages d'opinions par ailleurs diamétralement opposées, à savoir, d'un côté, les susdits "démocrates", chrétiens ou sociaux, et de l'autre les communistes. Les thèses de la protection contre "l'inhumanité du droit", les "abus de pouvoir des capitalistes", contre "les échecs du marché", et l'argument du caractère "injuste" ou "inefficace" des activités de protection ciblées sur les risques sociaux, toutes ces rationalisations, intenables, à peine formulées, et par des rivaux politiques de surcroît, conspirent pour imposer une masse jamais vue d'obligations légales à des individus discriminés et dépouillés pour une part substantielle et croissante du fruit de leur effort.
Tout ce monde-là se met d'accord pour dépouiller le salarié, pour le priver de sa liberté, à condition qu'on lui présente la chose comme un "cadeau" arraché au patron : c'est ce qu'on appelle une "conquête sociale" (...) : conquête que la caste exploiteuse au pouvoir fait sur la société. Il est tout à fait légitime que Laroque [le "père" de la sinistre SS] voie les choses comme une "conquête" de son point de vue, puisque cette caste exploiteuse, il en fait éminemment partie. Les procédés d'illusion fiscale mis en œuvre ici sont :
- la violence indirecte : les prétendues "cotisations sociales" sont en fait volées au salarié, mais dans le bureau du patron. Et certains salariés d'applaudir ce vol, dont ils ne savent pas que ce sont eux les victimes. Bien fait pour eux !
- la violence masquée : le voleur de l'état se cache derrière le patron. Si l'employé se plaint d'être mal payé, il accusera le patron d'être l'exploiteur, alors que sans les taxes [charges dites "sociales"] que l'état impose sur les salaires, l'employé gagnerait presque deux fois plus.
- la discrimination ostensible et corruptrice, qui fait mine de s'en prendre à une minorité (réputée riche, de préférence) et cherche à faire des autres les complices de cette injustice en leur donnant à penser qu'ils en profitent, pour les désarmer moralement.
- l'amalgame entre le service authentique (l'assurance) et le vol (l'impôt-subvention), dans des conditions (le monopole) qui empêchent les entrepreneurs honnêtes de faire la preuve qu'on n'a pas du tout besoin du vol pour que le service soit fourni. La sécurité sociale en est un exemple parfait, la plupart des gens s'imaginant obtenir de la redistribution politique socialiste les services qu'ils doivent en fait à une forme dégradée d'assurance mutuelle.
Comment appelle-t-on un prétendu service public qui vit essentiellement d'argent volé ? Un monopole communiste (le livre rappelle que le terme est de Gustave de Molinari - "De la production de la sécurité", 1849).
4 commentaires:
Excellent, et l'Etat nation me semble un fondement de l'enracinement socio-communiste ainsi que je l'ai envisagé dans un post intitulé Etat-nation ou Etat multitational
On pourrait ajouter que le système de pension par répartition a été inventé par Vichy.
Occasion pour les étatistes de voler les épargnants qui cotisaient jusque là à de prospères fonds par capitalisation instaurés sous la libérale IIIè République...
Lire sur le sujet Philippe Simonnot dans "L'erreur économique".
Le systéme de répartition des pensions instauré par le régime de Vichy est trés bon pour la société car il est financé par une grande politique nataliste...sauf que le libéralisme politique est arrivé(Application concréte des Droits de l'homme:contraception puis avortement)et a provoqué la ruine des régimes par répartition.
Retraites : sortir d’une mentalité criminelle
Au moment où les marchés financiers nous font savoir par l’augmentation des taux d’intérêt - et des “primes de risque” que ceux-ci traduisent - qu’ils ne croient plus à la viabilité des Etats-providence, l’attitude de l’”opinion”, certes conditionnée par leurs soins, est problématique.
Pourquoi voit-on tant de gens incapables de comprendre que le respect du Droit de propriété et des contrats est la seule solution viable, et justifiée, aux problèmes que les “Etats-démons” ont causés comme à ceux qu’ils prétendaient régler sous le masque de la providence ?
François Guillaumat et Georges Lane examinent les deux idées absurdes et persistantes à propos des retraites qui suivent :
1) un système de retraites contractuel dépendrait de la démographie comme la redistribution communiste actuelle dépend de la taille de son cheptel humain,
2) en la matière de la retraite, le passage de l’esclavage à la liberté serait impossible parce que trop coûteux.
Au-delà de l’incompréhension naturelle de gens obsédés par ce qu’ils croient pouvoir calculer alors qu’ils n’ont aucune connaissance rationnelle de la gestion de patrimoine et de l’activité de l’assurance, F.G. et G.L. expliquent que les gens restent prisonniers des préjugés matérialistes et collectivistes du système communiste actuel, faute d’avoir su tirer les conséquences de ce rappel à l’ordre scientifique que, dans son cours d’économie politique à l’Université de Lausanne, faisait Vilfredo Pareto à la fin du XIXème siècle :
"Il faut se débarrasser du préjugé qui porte à croire qu’un vol n’est plus un vol dès lors qu’il s’exécute dans les formes légales."
→ Autres émissions sur le sujet :
Le futur des retraites ; La réforme des retraites et les principes de liberté ;
Retraites (2) : solutions individuelles ou solutions collectives ; Retraites (1) : de quoi parle-t-on ? ; La transition vers les retraites du futur ; Retraites du futur : la capitalisation ; Futur des retraites et retraites du futur ; Les retraites, principale plaie de la protection sociale ; Les “lois de financement” de la sécurité sociale française ; Sur la sécurité sociale monopoliste française ;
Références :
→ Vilfredo Pareto : Cours d’économie politique (1896) ; Georges Lane : La Sécurité sociale et comment s’en sortir ; L’organisation de la sécurité sociale ; Georges Lane et Jacques Garello : Futur des retraites, les retraites du futur
http://lumiere101.com/2010/12/13/retraites-sortir-dune-mentalite-criminelle/
Le libéralisme, qui interdit le vol, interdit aussi l'assassinat de masse. L'avortement n'est donc qu'une pratique communiste.
Pour l'avoir autorisé, le socialiste Giscard mérite la mort.
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